vendredi 30 octobre 2020

Décalco magot le fier hidalgo

 

 

Du casse l'on extrait des contes forts prospères

Où l'auteur grève un nom moche comme un magot.

Préparant le pipo, il singe ses compères,

Leurs textes primaires devenant son ragot.


Il emplit ses cageots d'un journal qu'il desserre

Dans des malles d'aurore jusqu'au lumbago.

Il puise des pages le texte nécessaire,

Créant le mystère nous cachant l'imago.


Gravant un glaviot qu'il pense fatuaire
"L'artiste" veut plaire d'un hommage cagot.

Raclant dans l'édifice, il se sent statuaire,

En brise la pierre, la vêt comme un fagot.


Dans son veule à-propos l'on sent l'air délétère

Que nul ne peut taire sans être démago.

De Monté Vidéo, le plagiat nous enterre

Rongé par d'anciens vers devenant farrago

 

                                       A.V.H. 



Désolé de ne pas être un très bon lecteur et de faire ça enrhumé, mais je tenais à laisser au moins un texte avec une possibilité d’écoute audio.

 

NB: 

Ce poème tient de l’exagération des traits, il contient une part d’ironie, et, ne représente donc pas exactement mes idées ou pensées sur le sujet traité.

 

samedi 30 novembre 2019

Sonnet : "Hiatus passadis en lou Grau dóu Rèi" (Hiatus transitoire au Grau du Roi)

 

 

Cigarette accoudée, au comptoir elle danse.

La musique tangue, roucoule en ses confins, 

Ondule du bassin en ses mondes lointains,

La lèvre appuyée d'un vers de gniole qui s'élance.

 

S'écoule, d'un regard, la tristesse qui passe...

Rythmée de déceptions, dans les cordes s'emmele

La fumée d'un esprit - Las, le patron grommèle... - 

La voix basse et les pieds se jettent dans l'impasse.


En fuyant l'estaminet, divaguent les pensées...

La nuit les englouties, les recrache insensées.

Le cric est remonté Avenue d'Amertume.


Viens le questionnement face à l'amer palais :

D'errements nocturnes naitra-t-il la clarté ?

Les doutes s'endorment, sur banc ils se consument...


Acini Van Herst                                     





jeudi 14 novembre 2019

Suite du haïku "Trublion à Aum typhon"

 

Ô mon trublion !

Conte donc ton tourbillon !

Siphon à Aum ! Typhon !

Déferle ta rage,

Qu'au pays du matin calme

Sombre l'orage.


Mais si, en son œil

Brille la sérénité,

N'attend nul Messie !

Mais si, en son sein,

S’éteint sa furiosité,

N’attend nul Messie !


Nul règne à venir,

Seuls sont les serpents en mer,

Nul ne les fait taire.

Leurs petits nom sont:

Cyclone Ouragan Typhon.

Nul ne peut les taire !


Ni pont, ni sommet !

Tant que les eaux t'assaillent,

Rien pour te sauver.

Surnage en rafale,

Tant que le vent assaille.

Point ne tressaille !


Ne te restera

Que le vague souvenir

D'un grain de folie.

Ne te restera

Que ruines englouties

d'un grain de dépit.


                            "Grand Trublion à Aum typhon"

                                                Acini Van Herst